2011-12-26 - C’est une auberge de jeunesse pour le moins originale qui s’ouvrira à Bruxelles fin 2013. Il s’agira en effet d’une auberge… flottante – une première en Belgique -, qui sera amarrée au bassin Béco, le long du quai des Péniches, sur la rive droite du canal. Elle sera bâtie en cale sèche, puis remorquée sur le canal jusqu’à son emplacement définitif.
Ses quelque 78 chambres offriront une capacité de 180 à 190 lits. Le bâtiment, conçu par le bureau d’architecture A2M (Sebastian Moreno-Vacca), comportera trois niveaux: les chambres seront réparties dans les deux niveaux inférieurs, le pont supérieur étant occupé par un espace d’accueil, un bar, un espace restaurant et de vastes terrasses-solarium extérieures.
Le Ministre-Président de la Commission communautaire française de la Région bruxelloise (Cocof), en charge du Tourisme, a indiqué, en dévoilant le projet, que cette nouvelle offre touristique «viendra répondre à la demande croissante de nuitées à bon marché pour les jeunes. Bruxelles est en effet une destination prisée par les jeunes, belges ou européens. (…) C’est donc un secteur porteur qu’il faut continuer à développer».
Cette auberge sera construite en ossature bois et posée sur une barge flottante préfabriquée en béton armé. La conception environnementale de la construction sera également originale. L’auberge fonctionnera en effet en autarcie pour son alimentation en eau: elle sera puisée dans le canal et épurée. Conçue au standard «bâtiment passif», elle vise par ailleurs à l’autonomie énergétique, avec notamment un système de pompe utilisant la chaleur ou la fraîcheur de l’eau du canal selon la saison. Cette infrastructure est d’ailleurs lauréate, pour son caractère innovant et avant-gardiste sur le plan environnemental, de l'appel à projets «Bâtiments exemplaires» organisé par Bruxelles-Environnement en 2009: elle a obtenu une subvention de plus de 230.000 euros.
Le budget global prévu s’élève à 7,5 millions d’euros: 4 millions seront apportés par Beliris(*) et 400.000 euros par la Cocof, le solde étant pris en charge par le futur gestionnaire, qui doit encore être désigné. Le Ministre-Président de la Commission communautaire française a précisé que «le coût total de ce projet est comparable à celui des auberges plus classiques, même si, avec un bâtiment passif qui est quasi un bâtiment zéro émission, les économies projetées vont jusqu’à 500.000 euros après 10 ans».
Plus d'infos: www.doulkeridis.be.
(*) Accord de Coopération entre l'Etat fédéral et la Région de Bruxelles-Capitale, qui prévoit des initiatives destinées à promouvoir le rôle international et la fonction de capitale de Bruxelles.
