Carte Satellite Texte

Hausse de 3% du trafic propre par voie d’eau du port de Bruxelles

 - ©SPRB (Marcel Vanhulst)

2015-01-30 - Les trafics par la voie d'eau du port de Bruxelles ont connu une évolution positive au cours de l'année 2014, avec une augmentation de 3% du trafic propre (les marchandises chargées et déchargées à Bruxelles). Le trafic global progresse dans une moindre mesure (+1%) puisque le trafic de transit enregistre un léger recul de 2%.

Le trafic global atteint près de 6,7 millions de tonnes en 2014, dont près de 4,5 millions de tonnes pour le seul trafic propre. Un trafic effectué par la voie d'eau qui a un impact non négligeable sur la mobilité et l'environnement bruxellois puisqu'il est estimé qu'il permet l'économie de près de 625 000 camions dans et autour de Bruxelles, 97 000 tonnes de CO2 et 24,5 millions d'euros en coûts externes.

La hausse du trafic propre et de la catégorie des matériaux de construction est due principalement à la forte augmentation des exportations de terres, qui ont quadruplé par rapport à 2013. Les efforts menés par l'autorité portuaire pour assurer une diversification des trafics portuaires sont donc récompensés et ont permis d'assurer une croissance des trafics alors que la conjoncture économique dans la zone euro reste morose. Le port enregistre une baisse dans la catégorie des produits pétroliers qui peut quant à elle être expliquée par un retour à des conditions climatiques plus normales pour l'année 2014 alors que l'hiver 2013 avait été particulièrement rigoureux.

Vers une reprise de l'activité conteneurs

Pour rappel, les changements successifs d'opérateurs du terminal à conteneurs avaient entraîné en 2013 une baisse d'activité de 18% par rapport à 2012. Ces résultats défavorables commencent à être résorbés.L'exercice 2014 annonce clairement un redressement de l'exploitation du terminal, la perte de 4% trouve son explication dans des circonstances sur lesquelles l'opérateur n'a pas de prise, notamment plusieurs interruptions de navigation entre Bruxelles et Anvers.

Notons d'ailleurs que ces interruptions de la navigation, dues  notamment à d'importants travaux d'entretien de l'écluse de Zemst et à une panne du pont de Vilvorde ont également impacté le trafic de transit, alors que les opérateurs bruxellois ont pu adapter leurs flux logistiques aux interruptions de navigations qui étaient le plus souvent planifiées.

Les flux sortants en nette augmentation

Si les importations de marchandises diminuent de 7% par rapport à 2013, les exportations enregistrent une hausse exceptionnelle de 68%, due principalement aux sorties de terres et dans une moindre mesure, aux déchets de verre, d'année en année toujours en progression, et aux mitrailles. Ici aussi, les efforts de l'autorité portuaire pour développer la logistique retour portent leurs fruits et permettent un rééquilibrage des flux en faveur des exportations. Ceci doit notamment permettre une meilleure compétitivité du transport par la voie d'eau en diminuant les retours à vide des bateaux desservant Bruxelles.

Le président du Port de Bruxelles souligne les bonnes perspectives d'avenir pour le transport par la voie d'eau: «Ces bons chiffres doivent nous encourager à la poursuite du développement de l'activité portuaire à Bruxelles. Nous prévoyons d'ailleurs de nouveaux flux pour l'année 2015, qui devraient nous permettre de poursuivre cette dynamique positive pour le transport par la voie d'eau. En tant que nouveau président du Port de Bruxelles, je m'engage d'ailleurs à mettre toute mon énergie au service du développement du Port».

Le ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale, en charge du Port de Bruxelles «félicite le Port de Bruxelles pour une année 2014 positive, et particulièrement pour les efforts accomplis en faveur du développement de nouveaux trafics par la voie d'eau. Alors que mon gouvernement travaille au renouveau bruxellois, et singulièrement à celui des territoires du canal, je suis convaincu que les futurs grands chantiers bruxellois devront s'inscrire dans cette dynamique et avoir recours massivement à la voie d'eau, tant pour l'approvisionnement de leur chantier que pour l'évacuation des terres d'excavation».