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Le Port de Bruxelles résiste à la crise sanitaire et économique

2020 est la deuxième meilleure année pour l'activité conteneurs depuis que celle-ci a été développée au Port de Bruxelles.   - ©Port de Bruxelles - Marcel Vanhulst

2021.01.29 - Malgré les circonstances exceptionnelles de l’année 2020, marquée par une crise sanitaire sans précédent, le Port de Bruxelles enregistre sa troisième meilleure année en termes de trafic propre depuis sa création comme société régionale en 1993.

Alors que le transport par la voie d’eau connaît une baisse importante dans la quasi-totalité des pays européens, conséquence du ralentissement de l’économie causé par la crise sanitaire, le trafic global du Port de Bruxelles a enregistré une légère augmentation de 0,3% pour l’année 2020. Cette légère hausse résulte d’un rééquilibrage du trafic de transit, qui a connu une chute importante en 2019 et qui s’est relancé en 2020 avec une augmentation de plus de 20%.

Malgré 4,9 millions de tonnes de transbordements, le trafic propre accuse une diminution de 5,3%. Cela représente malgré tout une bonne performance sachant que le confinement du premier trimestre 2020 avait conduit à un ralentissement important de l’activité portuaire ayant engendré jusqu’à 32% de perte de trafic propre pour le mois d’avril. Seules les années 2018 et 2019 avaient dépassé les 5 millions de tonnes de marchandises transportées.

Yassine Akki, président du Port de Bruxelles, a déclaré que « cette année 2020 totalement inédite aura en tout cas démontré la résilience de l’activité portuaire bruxelloise et ses facultés d’adaptation à des circonstances inattendues. Le Port de Bruxelles a ainsi confirmé son rôle primordial pour un approvisionnement durable de la capitale et s’inscrit plus que jamais comme un acteur majeur du développement économique et de l’emploi, de la mobilité et de l’environnement. »

Engagement pour la transition climatique

L’engagement du Port dans la transition climatique de la Région bruxelloise a réjoui le Ministre de la Transition climatique et de l’Environnement, Alain Maron : « nous travaillons sur le redéploiement du fret de marchandises par voie ferroviaire à l’avant-port. Cette connexion multimodale entre le rail et la voie d’eau accroitra l’attractivité du Port et renforcera les chaînes d’approvisionnement à l’échelon européen tout en en réduisant l’impact carbone. »

En effet, le trafic global par la voie d’eau a des conséquences très concrètes puisqu’il a permis d’éviter environ 621 000 camions, 96 000 tonnes de CO2 et 24 millions d’euros en coûts externes.

La crise sanitaire booste certaines catégories

Malgré la baisse du trafic de matériaux de construction (suite à l’arrêt total des activités sur les chantiers durant le confinement du printemps 2020) et des produits pétroliers (conséquence immédiate de la diminution des déplacements durant cette même période), les matériaux de construction suivis des produits pétroliers et des conteneurs restent traditionnellement en tête des catégories de produits échangés par voie d’eau à Bruxelles.

La reprise des trafics au deuxième semestre a permis de limiter les pertes pour le transport de conteneurs, estimées à 10% à la mi-année. Malgré une légère diminution, 2020 est la deuxième meilleure année pour cette activité conteneurs depuis que celle-ci a été développée au Port de Bruxelles.  Pour les EVP (équivalent vingt pieds), cette perte est de 5%.

Les meilleures performances de 2020 reviennent au trafic par voie d’eau de palettes, avec une progression en volume de 33% par rapport à 2019, mais également des denrées alimentaires et des produits agricoles résultant de la ruée vers ces denrées durant le premier confinement.

Du côté des partenaires commerciaux du port de Bruxelles, les Pays-Bas restent en tête, suivis de la Belgique, de l’Allemagne et de la France.

Plus d’infos : www.port.brussels